Hobby hobby Hop Hop Hop
ou les passions cachées de vos dessinateurs favoris

Cette semaine un oiseau rare : FRANK, le dessinateur de broussaille. De sa passion pour les reptiles naît un Terrarium qu'il construit lui-même... Il peut ainsi les observer de plus près. De tellement près qu'il se rend compte que ce n'est pas la bonne solution pour les animaux qu'il aime... Il s'en sépare...

Pourquoi la passion des animaux ?

C'est difficile à dire. Le souvenir du premier contact avec un animal dont je me souvienne date de l'époque de l'école maternelle. Devant la porte de ma maison, un cirque avait laissé un camion. Dans le camion un chameau, que j'ai gavé de croûtes de pain des après-midis entiers. A partir de ce moment, j'ai hanté zoos, cirques, ou tout autre ménagerie, pour satisfaire ma fascination devant le monde animal. Il y a environ sept ans, j'ai rencontré des amis qui élevaient des animaux. Non, pas des chiens, des chats, ou des canaris, mais plutôt des animaux exotiques. Ceux-là même qui me faisaient rêver ceux que je voyais dans les bouquins. C'est chez l'un d'eux, un importateur, que j'ai fait mes premières armes. Tous les soirs après les cours, j'allais chez lui, pour soigner ses élevages de rats et de souris (pitance de certains grands reptiles). Grâce à lui, j'ai pu m'occuper d'une centaine d'espèces différentes (toutes non dangereuses ou venimeuses). C'est là aussi que j'ai appris tout ce qu'il fallait faire ou ne pas faire, toutes les ambiguïtés de cette passion. Avec tous ces nouveaux copains, nous avons formé un club de mordus. Nous avions comme devise: " Joindre le reptile à l'agréable ". A cette époque j'avais moi-même une quantité incroyable de terrariums.

Un terrarium, cela implique des responsabilites, non ?

Oui. Avoir des animaux en cage reste un sujet ambigu difficile.. Au départ, on est fasciné par la beauté de ces reptiles. En terrariophilie on choisit le reptile ou l'amphibien pour leur facilité à vivre en captivité. Ils souffrent peut-être moins qu'un oiseau ou qu'un mammifère de cet état. La tâche est donc simplifiée. Toutefois garder des animaux comme ceux-là exige beaucoup de régularité, de boulot et de connaissances. Il faut être un peu menuisier, vitrier, électricien, vétérinaire, décorateur et.... psychologue (surtout les parents et les voisins). Sinon, c'est: l'échec qui se paie de la mort de l'animal. Ce n'est pas un jeu gratuit, ce n'est pas une collection d'objets. Pour cette raison, j'ai arrêté la grande folie de la "collection" d'animaux. Je me suis séparé entre autres de ma douzaine de crocodiles pour ne garder que mes deux iguanes. Je voudrais quand même préciser que le but de la terrariophilie n'est pas d'avoir chez soi des animaux décoratifs, mais bien l'observation d'animaux mal connus particulièrement quant à leur mode de reproduction.

Y a-t-il. des conditions particulieres a la survie d'un animal en terrarium ?

Le premier réflexe d'un terrariophile est souvent d'essayer de recréer le milieu naturel du pays d'origine de l'animal. C'est une erreur. Ce qui est important, c'est de récréer les seuls besoins biologiques de l'animal et non les autres qui sont causes de maladies ou de parasites. Par exemple, lorsqu'on observe des crocodiles en captivité, on les voit souvent les uns sur les autres dans un coin. On pourrait croire qu'ils manquent d'espace. Or dans la nature, on constate que même s'ils ont des kilomètres de plages à leur disposition, ils ne se comportent pas autrement. Ce sont des animaux sociaux de type "contact" (dit Frank en ajustant son tablier blanc).

Pourtant, broussaille, de plus en plus, nous parle d'animaux, qui nous sont familiers ? .

Ma passion pour les animaux exotiques a commencé bien avant la naissance de Broussaille. Disons que cette série évoque une vision du monde animal plus simple et plus saine que celle de la terrariophilie.

Et en dehors des animaux une autre passion... ?

Oui, le, modelage. Je l'ai découvert par hasard, en lisant un bouquin sur RODIN, il y a déjà quatre ans. L'année suivante, la visite du musée Rodin m'a donné l'envie de mettre la main à la pâte. Il m'a fallu pourtant un an de plus pour passer à la réalisation. Ceci pour dire que je n'en suis qu'aux débuts. Le modelage a, bien sûr, des affinités avec le dessin, mais c'est un terrain qui permet d'autres, recherches de formes et de structures. 



Pour ceux que cela intéresse, le club de terrariophilie de Frank se nomme C.O.B.R.A. (Centre d'Observation Belge des Reptiles et des Amphibiens) ASBL. Avenue Derache, 153 - 1050 Bruxelles.

Copyright - éditeurs et auteurs cités.